top of page

Celle qui murmurait à l’oreille des adolescents.


Forte de son expérience comme ex-directrice du SemoNord, Claude-Anne Jaquier a ouvert un cabinet pour épauler les parents désemparés face à leur enfant.


Elle sait décrypter leurs attitudes, décoder leurs réponses et interpréter leurs silences.  A force de les côtoyer, elle a appris à communiquer avec les adolescents. Et elle sait à quel point l’exercice peut se révéler ardu. « L’ado est comme une serrure. Les parents ont un énorme trousseau et il faut trouver la bonne clé », image Claude-Anne Jaquier. Mais ils ont parfois besoin d’un coup de pouce.


Après quatorze ans passés à la tête du SemoNord – le Semestre de motivation d’Yverdon et région – l’ancienne directrice a pris le temps de réfléchir à la suite. Elle a mis un an pour mûrir son projet de cabinet. Chez Interm’aide, ceux qui se sentent désemparés face à un enfant qui ne respecte pas les horaires, qui a décroché à l’école ou qui ne sait plus s’adresser à eux autrement qu’en utilisant des noms d’oiseaux peuvent trouver un soutien. « Les parents sont souvent de bons parents mais ils ne savent pas repérer leurs ressources car ils sont aveuglés par la situation et les disputes incessantes, explique Claude-Anne Jaquier. Il faut juste les aider à trouver les bons outils. »

claude-anne-jaquier.jpg

Base volontaire

​

L’Yverdonnoise ne se pose ni en psychologue ni en assistante sociale. Juste en médiatrice habituée à jeter des ponts entre les jeunes et leurs aînés. « L’adolescence est un moment extrêmement difficile pour les deux parties », souligne celle qui a élevé quatre enfants. 


Il suffit parfois de peu de choses pour relancer la machine. « L’important est surtout d’avoir un cadre où chacun a la parole et où la négociation est de nouveau possible », insiste l’ex-directrice du SemoNord. Car c’est bien là son leitmotiv: que chacun ait le sentiment d’être entendu et respecté. Pour y parvenir, elle encourage parents et enfant à passer des petits contrats par lesquels ils s’engagent à respecter ce dont ils ont convenu ensemble. Il ne faut pas que l’une des deux parties ait l’impression qu’elle fait plus d’efforts que l’autre, insiste-t-elle. Ces séances de coaching reposant sur une base volontaire, elle les compare volontiers à un exercice d’équilibrisme: « Si on perd l’ado, c’est fichu. »
 

En écoutant chacun, elle aide les familles à rebâtir les bases de leur communication et de leur cohabitation lors de consultations facturées 90 francs. « C’est vrai que ce n’est pas remboursé », commente Claude-Anne Jaquier. Mais le but n’est pas de multiplier les séances à l’envi: « Quand ça donne le tour, c’est réglé », assure-t-elle.

​

(Tiré de l'article de Caroline Gebhard, paru au Journal du Nord vaudois du 29/11/2018).

Contactez-moi :

079 765 51 13

bottom of page